~ Les Chevaliers de Lordaeron ~
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 [info] L'Histoire d'Azéroth

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Enée
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MessageSujet: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:52

" La pluie tombait fort dehors et les activités quotidiennes était restreintes. Il pleuvait depuis plusieurs semaines, ce qui alla pousser les druides de la régions à se poser sur le problèmes. A cette époque moult cercle druidique fleurissaient un peu partout dans le forêt d'Elwynn...
Matmarann seul dans la bibliothèque ouvrit un vieux grimoire plein de poussière:"
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:53

Chroniques de la Guerre d'Azeroth:

Les événements conduisant à la guerre entre les Humains et la Horde.
Relatés par Sire Lothar, Chevalier du Royaume (manuscrit datant de 598).


"Je suis Sire Lothar, membre de la Confrérie du Cheval et guerrier au service du roi. Je pense qu'il est nécessaire de vous informer des évènements qui nous ont entraînés vers cette époque de conflits. L'histoire de notre combat contre les Orcs a commencé il y a quelque quarante ans. Je vous raconte ces choses pour que vous puissiez mieux comprendre le passé pour prendre de sages décisions dans l'avenir.

559

Tout était paisible depuis des générations et le règne du roi Wrynn III était prospère. Les constantes disputes et mésententes qui avaient porté préjudices aux rois précédents n'avaient pas leur place dans la cour de Wrynn. L'enfant sorcier Medivh naquit d'une liaison entre le conjureur de la cour et une mystérieuse voyageuse. Après la naissance de l'enfant, la femme disparut et le bébé fut emmené à la cour, sous la tutelle du royaume.

564

Le prince Llane naquit, fils du roi Wrynn et de la reine Varia. C'était leur premier et unique héritier, mais la naissance d'un fils marquait la continuation de la lignée. Ce fut un grand jour pour le royaume, célébré par des tournois et des grands festins. Le roi Wrynn proclama que ce jour serait fêté pendant toute la durée de son règne et pour marquer l'occasion, il donna un souverain d'or à chaque habitant d'Azeroth.

571

La célébration de l'Ascension de l'enfance à l'âge adulte est un grand événement, aussi bien pour les parents que pour les enfants. Medivh arriva à cet âge et devait recevoir le titre d'Apprenti Conjureur de la Cour. La veille de ce grand jour, le sommeil du jeune garçon fut troublé par des cauchemars ; il voyait des individus le poursuivant dans des abîmes profonds. Se réveillant dans une sueur froide, Medivh se dirigea vers la chambre de son père. Lorsque le conjureur tendit la main vers le front enfiévré de son fils, un feu brûlant s'alluma dans les yeux de l'enfant. Le choc dut être assez puissant pour atteindre l'abbaye de Northshire car en l'espace d'une heure, plus de cent ecclésiastiques étaient arrivés au château.

Il en fallut bien cent, et leurs pouvoirs, combinés à ceux du conjureur, réussirent finalement à contenir Medivh. Tandis que des forces surnaturelles inimaginables se dégageaient de l'enfant, il poussait des hurlements monstrueux. Des heures passèrent, peut-être même des jours, car le temps semblait s'être arrêté dans cet accès de folie. Puis, comme une bougie qui s'éteint, le père et le fils s'effondrèrent tous deux. Le conjureur était mort, vidé de toute vie, et Medivh avait sombré dans un sommeil profond. Son coeur battait à peine et il respirait très faiblement. Après une longue discussion, le roi et l'abbé de Northshire décidèrent qu'il était préférable d'emmener Medivh à l'abbaye, pour sa sécurité et celle du royaume.

577

Llane atteignit l'âge de l'Ascension et se vit conférer le titre de Prince d'Azeroth. Lors de la cérémonie, des dizaines de milliers de sujets dévoués vinrent offrir leurs voeux de soutien et de longue vie au prince. Ce même soir, au cours du festin que partageaient la famille et les proches du royaume, un vent glacé vient refroidir l'atmosphère. Ce n'était qu'une douce brise au départ, mais elle s'intensifia de plus en plus, jusqu'à ce que les portes de la grande salle se détachent de leurs gonds. Alors que les invités luttaient contre le vent, une silhouette entra, portée par la tempête comme un énorme oiseau de proie.

Les torches de la grande salle s'embrasèrent d'une flamme bleue et le visage de Medivh apparut. Lorsqu'il se posa devant la table du roi, les gardes se levèrent d'un bond. Il les figea sur place d'un simple geste de la main. Le sorcier, désormais devenu homme, expliqua que ses années de sommeil avaient pris fin. Les soins constants des ecclésiastiques de l'abbaye de Northshire lui avaient permis de prendre le contrôle de ses pouvoirs. Lorsque son esprit et son corps avaient retrouvé leur harmonie, il s'était réveillé et était parti aussitôt pour le donjon de Stormwind. Medivh déclara qu'il était venu pour remercier la cour de la bonté qu'elle lui avait témoignée et pour être présent à l'occasion de la cérémonie de l'Ascension du prince Llane. De sa cape flottante, il sortit un sablier d'obsidienne dont le sable était blanc comme neige. Le jeune prince regarda attentivement, mais bien que le sable parût s'écouler constamment de haut en bas, la moitié inférieure ne se vidait jamais. Medivh dit que ce sable représentait le peuple du royaume, et que tant que le sablier ne se vidait pas, le règne du roi Wrynn durerait.

583

Six ans avaient passé et le royaume dépérissait lentement. Les récoltes des terres les plus riches étaient désastreuses. Les enfants tombaient malades et ne guérissaient jamais complètement. Les sujets d'Azeroth voyaient tout en noir. Il faisait incroyablement froid pendant les moissons et la canicule estivale brûlait tout et rendait tout travail en dehors de l'ombre presque insupportable. Ni les ecclésiastiques ni les conjureurs ne parvenaient à comprendre la cause d'un tel changement. De plus en plus de gens étaient découragés et ce qui aurait été sans importance autrefois devenait désormais prétexte à d'amères disputes.

Par un matin lugubre, le prince Llane se précipita chez son père avec le sablier. Pendant la nuit, celui-ci s'était presque entièrement vidé. Le roi Wrynn prit le sablier et fut traversé d'un frisson glacial. Lorsque les derniers grains de sable tombèrent au fond, on entendit un grand fracas aux portes du donjon de Stormwind. Soudain, des créatures hideuses envahirent les terres du château. Des difformités abominables, reflets cruels de l'humanité, s'abattirent sur les gardes du roi et les réduisirent en miettes. Le roi Wrynn envoya Llane et la reine Varia à l'abbaye de Northshire, accompagnés du escorte de chevaliers, et leur promit de les appeler lorsque les monstres seraient détruits. Ce jour n'est pas encore venu.

584

A l'âge de vingt ans, Llane fut proclamé roi d'Azeroth. Sa mission était claire : débarrasser le royaume de ces créatures. Les rares personnes qui avaient survécu à la bataille les appelaient Orcs. Quand on leur posait des questions, elles n'en disaient guère plus et préféraient mourir plutôt que de fournir des informations. Les Orcs sont des êtres cruels, sadiques et ignobles, qui ne font aucune distinction entre un fantassin et un enfant, un guerrier et une femme. Ils tuent tous ceux qu'ils rencontrent sans la moindre hésitation. Les seuls Humains qu'ils épargnent sont ceux qu'ils emmènent dans les marécages à l'est, où se trouvent leurs campements. Personne ne sait ce qu'ils en font, mais on craint le pire, car nul n'est jamais revenu.

593

Près de dix années de combats dans les terres frontalières avaient laissé les habitants d'Azeroth sur leurs gardes, mais les hordes Orcs avaient été repoussées jusqu'aux marécages. Le roi Llane s'était rendu compte que les Orcs, malgré leur force et leur méchanceté incroyables, étaient mal préparés au combat et complètement désorganisés. Cela lui avait permis de les tenir aux abois et il espérait pourvoir exploiter cette faiblesse dans le futur. Mais le mystère que n'avaient pu résoudre ni les ecclésiastiques ni les conjureurs, c'était l'origine de ces créatures.

Pendant la dixième année du règne du roi Llane, la mystérieuse voyageuse lui rendit visite. Elle était venue l'avertir et espérait l'aider à combattre le fléau qui s'était abattu sur son royaume. Son union avec le conjureur de la cour avait été destinée à créer un enfant auquel elle aurait pu transmettre ses connaissances et ses pouvoirs avant de quitter ces lieux. Elle n'avait pas pensé que d'autres forces de ce monde, et de l'au-delà, auraient essayé de dominer l'enfant. Il était maintenant sous l'emprise de forces mystiques. Elle était allé le voir quinze jours auparavant et avait découvert que les pouvoirs qui circulaient dans ses veines l'avaient rendu fou. Comprenant le danger qu'il représentait, elle avait été forcée de tenter de le détruire. Il l'avait presque tuée. La bataille avait épuisé les deux combattants mais Medivh était assez puissant pour la chasser de sa vue et lui ordonner de ne jamais revenir. Ses pouvoirs étaient devenus si grands qu'elle-même ne pouvait briser ce sort et il lui était donc désormais impossible de le détruire.

La voyageuse dit également au roi Llane que c'était Medivh qui était responsable de l'arrivée des Orcs en Azeroth. En se battant avec son père, il avait ouvert, par inadvertance, un passage qui conduisait au monde des Orcs et de bien d'autres créatures monstrueuses. Cependant, même Medivh ne pouvait contrôler les Orcs, disciples du Chaos.

Medivh était grandement affaibli après la bataille avec sa mère, mais la voyageuse avertit le roi que le moment viendrait où le peuple d'Azeroth serait obligé de l'affronter. En faisant ses adieux, elle exprima son espoir que son fils ne deviendrait pas suffisamment puissant pour faire souffrir l'ensemble de ce monde.

A présent, la guerre se prépare dans les marécages. Les attaques contre nos camps sont beaucoup mieux organisées. Le roi a jugé nécessaire d'envoyer des fantassins et des archers pour protéger les camps des terres frontalières. On entend des rumeurs à propos d'un grand Chef de Guerre Orc. On dit qu'il aurait rassemblé les clans rivaux sous une seule bannière. Les éclaireurs et les espions du roi Llane ont découvert qu'il était aussi rusé qu'assoiffé de sang. Cette ignoble créature s'appelle Blackhand et son emprise sur les hordes Orcs pourrait causer la perte d'Azeroth. Le roi m'a ordonné d'aller chercher de nouvelles recrues et de leur enseigner les rudiments du combat, car le moment est venu de faire appel aux habitants d'Azeroth et de se préparer à la guerre."
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:53

Le Destin de la Horde:

Histoire et légendes relatives à l'invasion et la domination des terres Humaines.
Ecrit par Garona, du Conseil de l'Ombre (manuscrit datant de 598).


"Il a toujours été de tradition de rapporter les récits de batailles et de victoires et autrefois, c'était aux initiateurs de ces attaques qu'il incombait d'illustrer ces événements passés. Fins maîtres de guerre, ces chefs de clans n'avaient malheureusement pas les qualités littéraires pour retranscrire la vivacité de leurs exploits. En voici un exemple.

«Thok pénétrer dans trou brillant. Puis moi tomber, mais moi bon. Moi trouver beaucoup de bonnes choses à manger. Nous trouver village. Nous l'écraser et manger nourriture. Thok arrêter maintenant. Tête faire mal à force d'écrire.»

Mon héritage à la fois Orc et Humain, auquel viennent s'ajouter les techniques et connaissances acquises au cours de mes voyages, m'ont élevés au rang que j'occupe aujourd'hui. En tant que grand interprète du Conseil de l'Ombre, c'est à moi qu'incombe désormais la lourde responsabilité de maintenir les comptes de notre conquête de ce monde, ainsi que de notre future croisade au pays des Humains. Moi, Garona, je vais maintenant humblement vous raconter cette histoire...

Il y a des siècles, notre destin concernant la domination de ces terres avait été prédit par les mystiques du clan. Les hordes Orcs ont quitté la boue des marécages et sont arrivés en ce domaine pour accomplir leur destinée. Au cours des siècles, notre influence s'est progressivement répandue, laissant dans notre sillage chaos et désolation. Sur les plaines luxuriantes, dissimulées dans des forêts épaisses ou au sommet de falaises escarpées surplombant la mer, nos armées ont écrasé avec une facilité déconcertante de piètres ennemis. Leurs récoltes périssaient sur place et leurs champs restaient en friche, car nous avions décimé ces populations. Grâce aux pouvoirs d'arcane de nos sorciers Warlocks et de nos nécromanciens, même nos ennemis les plus puissants ne pouvaient faire le poids face à nos assauts croissants. Un par un nos ennemis tombaient, tandis que chaque victoire nous rendait chaque fois un peu plus forts. En assujettant tous ceux qui s'opposaient à notre ascension et en réduisant en esclavage les races les plus faibles pour les exploiter à notre guise, nous parvînmes à conquérir nature et créatures pour finalement atteindre le sommet de ce monde.

Mais notre soif de pouvoir n'était jamais assouvie et des décennies de querelles perpétuelles entre les clans commença à créer des divisions au sein même de notre race. Bientôt des factions apparurent, cherchant chacune à s'approprier le domaine des Orcs. Ces petites disputes se transformèrent en conflits armés, puis en guerre tandis que la soif de conquête brûlait dans nos veines. S'il n'y avait plus de terres sous contrôle ennemi, c'étaient celles de nos frères que nous étions prêts à attaquer.

Les Warlocks étaient le seul clan à ignorer cette course au pouvoir. Vivant reclus dans leurs tours, ils comprirent l'importance du danger. Bien que les nécromanciens se réjouissaient de voir le sang des batailles couler comme des rivières souterraines alimentant la terre, les Warlocks redoutaient de voir un jour prochain l'extinction de leur peuple. L'équilibre fragile qui leur permettait de contrôler les pouvoirs qu'ils maîtrisaient et qu'ils invoquaient pour faire de la magie risquait d'être perturbé. Pour maintenir cet équilibre, les hordes Orcs devaient continuer à se battre contre un ennemi commun.

Au cours d'une période de recherche, une légère déchirure dans le tissu dimensionnel fut remarquée. Pendant des années, les Warlocks essayèrent de percer ce mystère. Après de nombreuses expériences, ils conclurent que ce phénomène, s'ils parvenaient à le contrôler, pouvait servir de porte vers de nouvelles dimensions. Les Warlocks entamèrent des expérimentations sur la fissure, l'élargissant progressivement et la rendant plus stable. Ils finirent par créer un petit portail suffisamment grand pour laisser passer un membre de leur clan.

Les histoires que ramena celui-ci donnèrent presque à croire à ses collègues qu'il était devenu fou, mais les plantes étranges et inconnues qu'il rapporta servirent à confirmer ses dires. La secte put ainsi approcher les plus grands chefs des différents clans et leur demanda de cesser leur guerre pendant un an. Les Warlocks leur promirent qu'à la fin de cette période, ils pourraient s'attaquer à la conquête d'un nouveau monde.

Plus elle s'élargissait, plus la fissure devenait facile à contrôler et après trois lunes, il fut possible d'y faire passer un détachement entier de troupes, en route pour ce nouveau monde. Un cercle d'énergie bleu, environ de la largeur de deux Orcs et demi, fut la première chose que virent les chefs du clan. Des filets de lumière rouges et noirs tournaient autour du cercle dans un bruit crépitant de feux irréels encore jamais vus de mémoire d'Orc. Sept guerriers devaient pénétrer et revenir avec un rapport détaillé du type de terres et de créatures existant de l'autre côté. Mais lorsque les Warlocks commencèrent leurs incantations pour accéder au pouvoir de la fissure, un hurlement se fit entendre – sourd au départ, puis gagnant graduellement en puissance, comme un loup hurlant à la mort une nuit de pleine lune. Lorsque le son devint insoutenable, on indiqua aux guerriers de pénétrer dans le cercle, se retrouvant ainsi projetés dans un feu d'artifice de mille couleurs s'emmêlant et se heurtant dans une sorte de danse cosmique. Jamais ces sept guerriers n'auraient pu se douter de ce qui les attendait.

Le pillage du village était un fait minime, tout juste digne d'être mentionné. Mais l'histoire a été racontée des centaines de fois et sera sans doute encore racontée et savourée des centaines de fois. Le premier vrai signe de résistance rencontré fût un groupe de bâtiments étranges, aux formes extrêmement pointues. Un chemin boueux conduisait à trois fermes. L'aube grise brillait tandis que le soleil de ce monde se levait sur le sommet des collines. C'était une sphère brillante et jaune, d'une luminosité deux fois plus forte que le nôtre, qui rendait la température pendant la journée difficilement supportable. Soudain, ce qui devait être certainement un des habitants de ces terres sortit d'une étrange petite hutte. Ces créatures étaient petites, roses, et très peu musclées. Les guerriers échangèrent des sourires malicieux, réalisant que s'il s'agissait là du genre de ‘'bétail'' qu'ils se devaient de parquer pour conquérir ce monde, la victoire ne serait qu'une question de secondes. Bondissant de leur cachette, ils attaquèrent le village et tuèrent toute âme vivante. Les hommes résistèrent un peu, mais avec les femmes et les enfants, c'était comme envoyer des cochons à l'abattoir. Leurs maisons contenaient très peu d'objets de valeur, mais leurs champs regorgeaient d'une céréale délicieuse. Leur bétail, pour ce qu'il y en avait, s'avéra également excellent. Ils brûlèrent tout ce qui n'était pas comestible et tout ce qui n'était pas transportable. Les babioles que rapportèrent les guerriers étaient d'un artisanat différent de celui des Orcs et les chefs de clan se les approprièrent rapidement pour le compte de leurs hordes respectives, comme trésor. Ce nouveau monde aux vastes étendues protégées par de faibles créatures inoffensives constituerait un beau joyau à ajouter à la couronne des Orcs.

Notre devise d'ascension est simple – seuls les plus forts survivent. Tous les problèmes politiques ou autres querelles sont discutés ouvertement. Dans de nombreux cas, ceci peut conduire à des hostilités, mais c'est la manière la plus rapide et la plus simple d'arriver à un résultat dans la plupart des débats. Chaque Orc a le droit d'exprimer ses opinions tant qu'il peut soutenir ce qu'il avance, par des faits ou...par le fer. C'est un signe de puissance d'avoir le dessus, et la puissance est une qualité hautement estimée par les hordes. Une victoire décisive dans une bataille élève le commandant et ses guerriers à une position d'honneur et d'autorité. Cependant, cette position est précaire, car plus on monte et plus on va loin, plus la chute risque d'être...fatale.

Nous en savons maintenant davantage sur ce nouveau domaine, et sur ses habitants. Bien que difficiles à comprendre à bien des égards, ils se sont avérés assez semblables à nous dans un sens. Un coup net porté à la tête provoquait la mort. La nourriture leur était indispensable pour vivre. La douleur les affectait de la même manière qu'elle affecta tous nos ennemis et s'avéra être un moyen efficace d'extOrcr des informations.

Les toutes premières information que nous rassemblâmes nous permirent d'apprendre que cet endroit s'appelait Azeroth et que ses habitants s'appelaient les Humains. Nous commençâmes prudemment notre colonisation d'Azeroth en apprenant ce qu'il y avait à apprendre, mais trop vite, les jugements irréfléchis prirent le dessus tandis que la soif de conquête salissait les palettes des chefs des clans Orcs. Après bien des querelles, il fut décrété qu'on attaquerait l'imposant château situé au nord afin d'en finir avec nos ennemis et s'emparer du trône du pouvoir. De plus en plus de guerriers furent envoyés à travers la fissure, emmenant avec eux ce qui semblait être l'essence de notre nouveau monde. Les Warlocks déclarèrent que c'était sans doute dû au portail lui-même, mais très bientôt les terres entourant l'entrée de notre passage devinrent aussi désolées que les nôtres.

Il fut facile de pénétrer dans le château car la prospérité qui rendait ce pays si beau à nos yeux avait fait des Humains des êtres faibles. Leurs gardes étaient mal préparés lorsque nous forçâmes leurs portes et escaladâmes les murs de leur forteresse. Leurs hommes essayèrent tant qu'ils purent de nous arrêter, mais comme nous étions bien plus nombreux et bien plus forts, le combat tourna vite à notre avantage. La victoire nous était assurée, mais c'était compter sans l'arrivée de leurs grands soldats cavaliers. Ces ennemis étaient montés sur des bêtes toutes en muscle qui vinrent se jeter avec force sur nos troupes et leur occasionnèrent autant de dommages que le firent leur cavaliers. Ces chevaliers ( c'est ainsi que nous avons appris à les connaître ) rallièrent les quelques soldats qui restaient et commencèrent à nous chasser hors du château. Nous étions impuissants lorsqu'ils nous forcèrent à battre en retraite vers le portail qui nous ramenait vers notre monde. Malgré quelques tours de magie, ils étaient toujours à nos trousses, derrière nous, sur les côtés, dans notre chemin. C'est à peine si nous réussîmes à atteindre l'entrée des marécages qui entouraient désormais le portail et à laisser nos poursuivants dans ces profondeurs obscures.

Voilà maintenant quinze ans que cette décision coûteuse a changé le cours de notre destin. Beaucoup réclamèrent la fermeture de la porte tandis que d'autres factions défendaient l'idée d'une nouvelle attaque contre les Humains avec la totalité de nos forces. De ce chaos, un seul Orc s'est élevé avec un esprit malin et rusé que peu possédaient. A coup de manipulations prudentes et grâce au soutien qu'il rencontrait, sa voix se fit plus forte au fil du temps. Une fois le plus gros de l'opposition écarté, il y eut très peu de monde pour contrecarrer ses plans et le Grand Chef de Guerre Orc, Blackhand, régna bientôt en maître sur notre peuple. Seule sa soif de pouvoir dépasse sa cruauté et sa prédominance au combat. Il a étudié les moyens qu'utilisent les armées Humaines pour vaincre, grâce à leurs stratégies et leurs ruses, des troupes d'Orcs plus nombreuses et plus puissantes. A partir de ces tactiques, il a appris à organiser les attaques confuses de nos commandos. Il consulta les deux maisons des arts d'arcane, à la recherche d'armes nouvelles qu'il pourrait ajouter à son arsenal. Le point culminant de ses projets était l'union de tous les clans Orcs – les armées, les Warlocks et les nécromanciens – en vue de la destruction de la race Humaine. Nous entrons désormais dans l'âge du Chaos."
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:54

La Chute du Royaume d'Azeroth:

Contée par Aegwyn, Gardienne de Tirisfal (manuscrit datant de 603).

"Je me nomme Aegwyn, et voici mille ans que j'écume toutes les contrées de ce monde, me consacrant entièrement à la sauvegarde de ces peuples et de leurs terres, tentant de les protéger des puissants tentacules des Ténèbres de l'au-delà. J'ai regardé vaincre les plus puissants des souverains, puis j'ai assisté à leur perte. J'ai vu les esprits les plus nobles accomplir les plus louables actions, comme j'ai vu les plus fourbes fomenter en secret et conspirer contre l'humanité.

Mais je n'ai que récemment été impliquée directement dans les affaires Humaines. Depuis la nuit des temps, mon ordre est chargé de protéger les mortels Humains des mystères des Ténèbres de l'au-delà, de les épargner des atroces maléfices de ces mondes d'ailleurs. Les pouvoirs qui nous furent conférés pour combattre les forces noires de l'Enfer sinueux sont immenses, et notre longévité excède même celle des Elfes. Une lourde contrepartie fut exigée pour l'obtention de ces considérables pouvoirs : le gardien n'a pas le droit d'intervenir dans le monde des Humains avant que ne soit venu le moment de trouver un successeur digne d'assurer la charge de Gardien. Ainsi ai-je procédé. Moi - Aegwyn, ultime Gardienne de l'Ordre de Tirisfal - ai jugé que mon heure était arrivée.

Le Royaume d'Azeroth avait vu par quarante-deux fois les arbres perdre leur manteau de verdure depuis que pour la première fois je pénétrai en ses terres pour quérir l'illusionniste Nielas Aran. C'est lui que j'avais choisi pour engendrer l'héritier de mes pouvoirs. Ce mortel n'était pas dénué de talent pour la magie, et je pensais qu'il serait le père idéal pour mon enfant... je ne me trompais point. Il me donna un fils, qui naquit en automne de l'an de grâce 559. Je lui donnai le nom de Medvih - le gardien des secrets dans la langue antique des Elfes. Je lui transmis tout mon savoir, tous mes pouvoirs pendant la première année de sa vie. Mais j'avais au plus profond de son âme enfoui ces secrets qui ne se révéleraient à lui qu'au jour où il atteindrait la maturité nécessaire.

Je pensais alors avoir accompli mon devoir en ce monde, je confiai mon fils aux bons soins de la famille de son père et m'apprêtai à passer sur l'autre rive... De loin pourtant, je veillais sur lui, je le regardais grandir. Je pensais que l'altruisme généreux de Tirisfal le guiderait dans ses choix, l'aiderait à tempérer son coeur et à élever son esprit jusqu'à le rendre digne de réaliser ce que je pensais être son destin : prendre ma succession et devenir à son tour Gardien. La veille du jour de ses treize ans, les pouvoirs enfouis au plus profond de son âme s'éveillèrent. Incapable de faire face à la violence des énergies cosmiques qui déferlèrent en lui, Medvih fut victime d'un choc psychique très traumatisant. La bonté des pères du clergé de Northshire lui rendit la paix. Ils prirent en effet mon enfant sous leur protection pendant six longues années, et apportèrent soins et réconfort à son corps meurtri.

Medvih finit par revenir à la vie, en pleine possession semblait-il de ses pouvoirs et de ses facultés. Pourtant, malgré la façade confiante, presque arrogante qu'il offrait au regard des autres, je sentais bien, moi, que mon fils portait en lui une chose maléfique et corrompue. Les forces de l'Enfer sinueux avaient perverti la sagesse et les pouvoirs qu'il avait reçus à la naissance en atteignant la partie Humaine en lui. Son âme était devenue mauvaise, et le resterait à jamais. Il fallut attendre la première vague d'assaut des affreuses créatures que sont les orcs pour que je prenne réellement la mesure du danger que représentait mon fils...

Medvih décida d'explorer les limites du pouvoir de manipulation que lui conféraient les énergies magiques qu'il s'était vu confiées si brutalement. Bravant les interdits, il se plongea dans la science nécromantique, se mit en tête de comprendre les mystères de la vie et de la mort. Il pactisa avec les Démons des sphères inférieures, utilisant leurs facultés pour renforcer les siennes. Il devenait chaque jour plus avide de pouvoir, chacun de ses succès l'entraînant un peu plus bas dans les abysses de la folie. Il explora les lointaines sphères astrales, sonda les mystères des Ténèbres de l'au-delà. C'est alors qu'il errait dans le tourbillon sans fin de ces hallucinations cosmiques que Medvih traversa pour la première fois l'infranchissable frontière du monde de l'au-delà pour apercevoir l'espace d'un très court instant les effroyables, les monstrueuses créatures de ces lieux. Medvih avait enfin trouvé l'arme absolue qu'il avait tant cherchée... Fermement décidé à se rendre maître d'Azeroth, Medvih se servit des connaissances que Tirisfal lui avaient transmises pour conclure un arrangement avec le sorcier Gul'dan - le plus puissant des seigneurs régnant sur le monde sombre et sanguinaire qui hantait ses visions. Communiquant avec Gul'dan grâce à des transes profondes et des projections astrales, Medvih prétendit qu'un tombeau antique enfoui sous les flots renfermait un pouvoir défiant l'imagination. Sargeras, le Seigneur des Démons que j'avais vaincu à l'issu d'un terrible duel huit cents ans plus tôt était bien dans ce tombeau. Il me paraissait toutefois impossible de savoir si ce sépulcre renfermait les pouvoirs de Sargeras ou seulement sa dépouille. Je l'ignorais moi-même.

Pourtant la seule idée de pouvoir posséder les pouvoirs d'un Seigneur des Ténèbres suffisait à l'insatiable Gul'dan pour accepter le marché de Medvih. Medvih proposait de révéler à Gul'dan la position du Tombeau qui mettrait le monde à ses pieds. Medvih réclamait en échange l'anéantissement total de ceux qu'il estimait être les seuls susceptibles de s'opposer à son irrésistible ascension : les habitants du grandissime Royaume d'Azeroth. Ainsi, en l'an de grâce 583, Medvih ouvrit la première de ses portes artificielles entre le royaume lumineux d'Azeroth et le monde sanglant des orcs. L'heure du trépas approchait pour moi. Je décidai pourtant de rendre visite à Medvih en sa tour mystique, dans l'espoir de le dissuader d'emprunter un chemin qui à coup sûr mènerait à sa perte. Mais les pouvoirs qui autrefois furent ceux du bon Tirisfal étaient pervertis en lui, et mes prières furent impuissantes. J'eus beau employer toute l'énergie qui restait à mon corps vieilli, je lui avais cédé tous mes pouvoirs depuis si longtemps qu'il me domina facilement avant de me chasser hors de sa vue."
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:55

La montée du Conseil des Ombres:

Relatée par Gul'dan, Chef du clan de Stormreaver (manuscrit datant de 604).

"C'est avec la fureur d'un ouragan, que nous nous abattîmes sur les terres de Dranei, dévastant et détruisant tout sur notre passage. Aucune vie ne fut épargnée. Aucune bâtisse ne fut laissée debout. Rouges du sang des Dranei étaient les champs qu'ils avaient cultivés depuis cinq mille ans. Apre était l'odeur dégagée par les corps de leurs jeunes guerriers brûlés vifs sur les feux de joie célébrant notre victoire. Ainsi mourut le peuple Dranei, qui finalement avait toujours fait preuve de faiblesse. Il ne méritait guère l'application que nous avions mise à l'exterminer. L'aisance avec laquelle nous avions remporté cette victoire éclatante ne faisait qu'accentuer leur infériorité...

Ainsi en fut-il toujours pour mes semblables. Le penchant des masses pour la brutalité et la barbarie est aisément manipulé par ceux qui détiennent le vrai pouvoir. C'est bien le pouvoir qui fait avancer la Horde, cette formidable machine de destruction. Certains pensent être les détenteurs de ce pouvoir et rallient d'autres clans sous la bannière de la violence. Pourtant, en l'absence d'un adversaire commun, il ne reste aux chefs des orcs qu'à se battre entre eux. C'est la soif de destruction qui anime ces barbares. Il n'est pourtant qu'une et une seule motivation honorable : le pouvoir.

Moi, Gul'dan, maître de tous les Sorciers et Initiateur du septième cercle du Conseil des ombres, connais mieux que quiconque le sombre et ardent désir que peut inspirer le pouvoir, le pouvoir absolu.

Les Chamans de mon clan m'enseignèrent dès le plus jeune âge les arcanes de la magie des orcs. Je canalisais les froides et maléfiques énergies de l'Enfer sinueux avec aisance et naturel. Mes dons me valurent rapidement d'être remarqué par les autres Chamans. Très vite je compris que Ner'zhul lui-même, le plus puissant de mes maîtres enviait mes pouvoirs qui ne cessaient de s'affirmer.

Mes ambitions surpassaient celles de mes pairs aussi bien que celles de mes maîtres, car je n'ignorais pas que leur champ de vision était limité par le dévouement qu'ils portaient à la Horde et à son avenir. Je n'avais que faire pour ma part des mesquines querelles des orcs. Je n'avais que faire de ce monde que nous dominions entièrement. La seule chose qui m'importait était d'appréhender les mystères insondables des Ténèbres de l'au-delà. J'avais déjà en secret entrepris d'explorer des énergies dont mes précepteurs ne soupçonnaient pas même l'existence. C'est alors que je découvris le Démon Kil'jaeden. J'avais pour son insensible et glaciale fureur une admiration sans limite. Assister à la démonstration de ses pouvoirs suffisait presque à me consumer. Furtivement, lors d'un cauchemar fébrile qu'il m'avait envoyé, je touchai du doigt l'essence de l'au-delà. Je fus alors littéralement envahi par un désir inassouvi, la volonté de dompter la force des ouragans spirituels, l'envie de piétiner le coeur mourant des astres en fusion.

Sous la tutelle de Kil'jaeden je pris conscience de l'insignifiance de mon propre savoir. Je pris connaissance de l'histoire insoupçonnée des Démons antiques, des dimensions magiques primitives. J'appris l'existence de mondes inconnus, innombrables poussières dispersées dans les ténèbres par delà nos horizons. Seul un être de mon envergure pouvait envisager de mener la Horde à la conquête de ces mondes nouveaux. Cependant que mon corps restait aux côtés de mon peuple sur les terres écarlates et noires des Dranei, j'apprenais à projeter mon esprit dans les abysses de l'Enfer sinueux, poussé jusqu'aux limites de la démence par les murmures confus que je percevais. Il me semblait que je courais vers une mort certaine, je répétais pourtant inlassablement ces voyages jusqu'au jour où, libéré totalement de ma substance corporelle, je compris le sens des paroles chuchotées...Je pus enfin parler à la mort. La religion des orcs est depuis toujours fondée sur le culte des ancêtres. Alors que tous les orcs de la Horde étaient persuadés que leurs aînés veillaient sur eux et les guidaient depuis les profondeurs d'un royaume de l'au-delà, je tenais pour ma part ces croyances pour des légendes sans fondement réel. Je découvris en pénétrant l'Enfer sinueux que l'esprit des morts continue en effet son voyage, et vagabonde, flottant aux vents des astres de l'entre-deux mondes. Je constatai que les esprits continuaient après leur mort d'observer leur clan en silence, dans l'espoir de trouver un jour une échappatoire à leurs tourments éternels. Je compris alors que ces esprits pourraient être utiles à celui qui saurait leur imposer sa volonté.

Les années passèrent. Kil'jaeden avait fait de moi le plus puissant des Sorciers que les clans aient vu depuis des générations. J'étais un chef très respecté au sein de la Horde, mais comme toujours, de fortes tensions opposaient les clans. Les Dranei anéantis, les fous de guerre n'avaient plus rien à se mettre sous la dent. Après des siècles de guerres et de violence, nous avions fini par conquérir la totalité de notre monde. L'anarchie régnait désormais sur les clans qui n'avaient plus ni ennemis à combattre ni territoires à conquérir. Le moindre désaccord entre deux clans se réglait par de violentes batailles pour se terminer dans un bain de sang. Les chefs qui se risquaient à prendre les choses en main ne tardaient guère à se faire occire par une escouade d'orcs. Je sus que le moment était venu pour moi de revendiquer le pouvoir que j'avais si longtemps négligé.

Je m'empressai de rassembler les rares Sorciers qui avaient fait preuve d'une once de passion et montré qu'ils possédaient l'ambition de s'élever au-dessus des querelles mesquines des clans déchirés. Je transmis à ces seuls Sorciers la connaissance des morts et leur inculquai les secrets rituels de communion avec les esprits de l'Enfer sinueux. Certains d'entre eux, incapables de maîtriser pareils pouvoirs, ne purent y survivre. Ensuite un pacte fut conclu entre les membres de notre cercle et les esprits des ténèbres que nous avions appris à invoquer. Il fut décidé que mon rôle consisterait à manipuler les volontés, alors que les autres Sorciers seraient protégés contre les caprices des masses assoiffées de sang. Ainsi naquit le Conseil des ombres.

Il suffit de quelques mois pour que le Conseil des ombres infiltre les institutions politiques des orcs. Rien de ce qui survenait au sein de la Horde ne nous était inconnu, et de nombreux événements étaient de notre fait - si intelligemment planifiés que les chefs des clans eux-mêmes ignoraient tout de nos manipulations. En six mois nous avions atteint le contrôle total de tous les rouages internes de la Horde. Pourtant, derrière nos machinations secrètes se profilait l'ombre du silencieux et odieux Démon Kil'jaeden.

Dans le dessein d'élargir nos pouvoirs surnaturels, je créai une nouvelle école de magie, la nécromancie, et commençai à former de jeunes Sorciers aux arcanes de la vie et de la mort. Une nouvelle fois sous la tutelle du Démon Kil'jaeden, ces Nécrolytes se plongèrent dans les abîmes de la magie noire jusqu'à ce qu'ils aient acquis assez de pouvoir pour animer et contrôler les cadavres. Chaque victoire, chaque succès pourtant, laissait en moi un vide que je ne pouvais combler. Je réalisai alors que le Conseil des ombres ne pourrait servir mon dessein que dans une certaine mesure, et qu'il me faudrait bientôt conquérir force plus puissante encore pour réaliser notre destinée."
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Enée
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:55

La maîtrise des forces de Medivh:

Relatée par Gul'dan, Chef du clan de Stormreaver (manuscrit datant de 604).

"Tout se déroulait pour le mieux au sein de la Horde. Le Conseil des ombres était parvenu à pacifier les clans belliqueux en leur faisant miroiter la promesse d'une vie éternelle. Pourtant je savais que le répit ne serait que de courte durée, comme le fut celui que nous avait apporté la guerre contre les Dranei. Il me fallait trouver de nouvelles terres de conquête pour les orcs. Une nuit alors que je consacrais mes méditations à cette question, je fus brusquement tiré de ma contemplation par des cris qui venaient de la tour des Sorciers. je m'empressai de les rejoindre, et trouvai mes apprentis prostrés, enfermés dans de profondes transes, le visage déformé par la douleur. Les Sorciers que je questionnai fébrilement me contèrent qu'une inexplicable présence avait troublé leurs rêves. Je repris le chemin de mon antre, très intrigué : pourquoi donc cette étrange créature qui avait communiqué avec les autres Sorciers n'avait-elle pas tenté d'entrer en contact avec moi ?

Je me tournai vers Kil'jaeden pour me renseigner sur cette présence. Il avait lui aussi ressenti son pouvoir - un pouvoir qui surpassait de loin tout ce qu'il avait connu jusque là. J'ignore si c'était la peur que cette force inspirait à ce Démon funeste ou ma propre excitation qui me poussa à explorer sans but les méandres de l'Enfer sinueux pendant ce qui me sembla être une éternité.

C'est dans la fièvre de mon voyage que la Présence finit par entrer en contact avec moi. La force qu'elle irradiait était inouïe, mais il lui manquait le contrôle inflexible dont Kil'jaeden faisait montre. A mesure que je retrouvais mes sens, ma peur s'évanouissait, et mon esprit retournait à la raison et aux calculs. Je savais que malgré son pouvoir inimaginable, il me suffirait de deviner les désirs de cette force pour l'asservir à mon propre projet. La Présence déclara être un Sorcier nommé Medivh et venant d'un monde lointain. Nous communiquions sans mots, mais par une réunion vigilante de nos deux esprits. Son savoir me parut infini, mais la diligence de ses pensées m'empêchait de l'explorer. Dès le début je compris qu'il me mettait à l'épreuve, tout en cherchant à en savoir plus sur les orcs et leur magie. Il tirait de moi plus de renseignements que je ne pourrais jamais en obtenir de lui, c'est pourquoi très vite, je rompis le contact.

J'implorai une fois de plus Kil'jaeden pour lui demander conseil, mais il refusa de répondre à mes incantations. Je compris qu'il craignait Medivh, et que cette peur l'avait poussé à abandonner son enseignement. Je fus à nouveau plongé dans le doute à propos de mes compétences. Comment pourrais-je lutter contre un être qui avait intimidé mon maître lui-même ? Pendant plusieurs semaines je continuai de me perdre dans l'Enfer sinueux, incapable d'oublier les raisons de mon trouble et de mon questionnement. Puis soudain, une nuit, Medivh m'apparut en rêve..."Je t'effraie car je dépasse ton entendement. Contemple mon univers. Tu comprendras alors ta peur. Et elle s'évanouira." Je ne pus résister à ce qui s'ensuivit :



...terres arides...

...sombres marécages, fourmillant de vie...

...prairies verdoyantes à perte de vue...

...forêts d'arbres majestueux...

...cultures et récoltes en abondance...

...villages peuplés d'individus vaillants et

fiers...


Les images affluaient, se succédant à un rythme effréné, trop rapide pour les discerner. Et puis...cette chose. Une vision fugace, qui allait dans mon âme engendrer un trouble durable...



...enfoui au plus profond de l'océan

ruines sombres - un souffle de vie persiste...

...nourri par le sang de la terre...

...un pouvoir antique...

...ancien et terrible...


Je m'éveillai. Je repris conscience, sachant que mon songe était bien réel. Medivh m'avait montré les merveilles de son pays, sachant que la Horde n'aurait de cesse de faire sien ce nouveau monde...

Je convoquai une réunion avec les membres du Conseil des ombres pour évoquer mes visions. Certains mirent en doute les bonnes intentions de Medivh, mais je rétorquai que nous tenions là une chance inespérée d'échapper au confinement de notre monde. Nous allions demander l'aide de Medivh pour parvenir jusqu'à son monde. Nous soumettrions ensuite les siens de la même manière que nous avions jusqu'ici vaincu tous ceux qui s'étaient trouvés sur notre chemin. Medivh était apparu à de nombreux Sorciers qui avaient eu les mêmes visions d'un pays neuf et fertile. Nous convîmes pourtant de ne pas ébruiter l'énigmatique message. Tous les Sorciers qui firent ce rêve furent occis ; il importait de ne pas révéler le secret avant que tout ne soit prêt pour éviter que la Horde ne se divise. Les semaines passèrent et Medivh ne se manifesta point. Vaines furent mes tentatives pour entrer en contact avec lui. Il semblait s'être volatilisé de l'Enfer sinueux. Certains des membres du Conseil avaient abandonné tout espoir de revoir un jour l'enchanteur...



...Puis la faille apparut...


Il fallut attendre un temps considérable pour que la faille soit assez large pour autoriser le passage des orcs en masse. Les premiers éclaireurs envoyés de l'Autre côté revinrent rendus presque déments par tout ce qu'ils avaient vu. Notre détermination restait entière malgré ces premiers échecs. Les envoyés qui suivirent nous confirmèrent que le monde de l'Autre côté paraissait correspondre à celui qui nous était apparu dans nos visions. En ajoutant aux pouvoirs des membres du Conseil des ombres ceux des clans de Sorciers de la Horde, nous pûmes aisément élargir la faille jusqu'à en faire une Porte. Grâce à cette porte, de très nombreux orcs purent être dépêchés vers le pays inconnu. Rapidement un avant-poste fut construit de l'autre côté de la faille, et des soldats partirent reconnaître et explorer les alentours. Les agents du Conseil des ombres nous rapportèrent bien vite que les habitants de cette contrée que l'on nommait Azeroth étaient des Humains. Ils avaient découvert que la race des Humains était faible, qu'il s'agissait d'un peuple pacifiste et rural vivant de ses cultures. J'en conclu d'abord qu'ils n'opposeraient pas plus de résistance que ces pitoyables Dranei, et que les combats n'occuperaient guère les orcs de la Horde. Mais déjà, les chefs des clans étourdis par leurs pulsions sanguinaires et belliqueuses avaient pris la décision de quitter notre vieux monde et de réclamer le domaine d'Azeroth.

Alors que le Conseil des ombres continuait de contrôler les luttes intestines de la Horde, les masses continuaient de voir en leurs chefs de véritables meneurs. Deux des chefs de clans se distinguaient par le respect et la terreur qu'ils inspiraient aux autres clans. Il s'agissait de Cho'gall, Ogremagie du clan de Twilight's Hammer et de Kilrogg Deadeye du clan de Bleeding Hollow. On attendait de ces grands chefs qu'ils prennent le commandement de la Horde et la mènent vers une victoire rapide et radicale sur les Humains. Ainsi, alors que les troupes de la Horde avançaient en direction de la faille d'Azeroth, Cho'gall et Kilrogg tiraient les plans de leur incursion contre la forteresse de Stormwind.

Cet assaut fut une véritable catastrophe. Nos armées, prévoyant de ne se heurter qu'à une très faible résistance, avaient chargé la forteresse ennemie de front. Les soldats Humains nous étonnèrent en tenant nos armées en échec. Puis ils lancèrent sur nos troupes des guerriers montant des bêtes nerveuses et musclées. Nous fûmes forcés de nous replier vers les marécages entourant notre avant-poste et la Porte. Il fallut pour nous sauver invoquer les aveuglantes brumes de l'ombre. Cette défaite totale et humiliante sema le plus grand trouble au sein de la Horde. Cho'gall et Kilrogg invoquaient chacun l'incompétence de l'autre pour justifier leur déroute. La troupe des orcs fut rapidement divisée en deux groupes soutenant chacun un des deux chefs. Le Conseil des ombres cherchait désespérément à remédier à cette situation qui inévitablement se terminerait dans un bain de sang. Mais les orcs sont des créatures instables qu'il est extrêmement difficile de raisonner. Je compris alors combien il était nécessaire qu'un homme fort prenne la tête de la Horde, et y reste, pour rassembler les divers clans autour de lui. C'est ainsi que pour la première fois j'entendis parler de Blackhand le destructeur...

Blackhand, chef du jeune clan Blackrock et assaillant de l'armée de Sythegore, inspirait le respect de la plupart des orcs de la Horde. Plus important encore, il était fort avide, ce qui le rendait très corruptible. Soutenu par le Conseil des ombres, je fis de l'ambitieux Blackhand le Seigneur de la guerre. Il faut dire à sa décharge qu'il devint un chef tyrannique et terrible que pourtant ses guerriers admiraient. La Horde toute entière et tous les chefs de clan rallièrent Blackhand et acceptèrent son commandement. Cependant, moi, tapi dans l'ombre, je dictais politiques et agissements à Blackhand en employant invariablement chantage et corruption.

Depuis la nomination de Blackhand à la tête de la Horde, l'ordre était revenu parmi les troupes des orcs. Le visage de Medivh m'apparut à nouveau, il me sembla contrôler moins bien son esprit, mais beaucoup mieux ses pouvoirs cette fois. Il mandait que la Horde détruise le royaume d'Azeroth, mais fasse de lui le souverain de son peuple. Medivh tenta, en m'offrant maints trésors et babioles, de me convaincre. Je lui rétorquai que la Horde était maintenant dans la place, que rien ne pourrait la persuader de faire selon le désir de Medivh. Son visage alors esquissa un sourire railleur avant de faire apparaître l'image d'un tombe au antique sur lequel était gravé le nom du Seigneur des démons, Sargeras. Le Tombeau de Sargeras ! Le Seigneur des démons lui-même, le maître de mon propre maître enseveli en ce monde grotesque et pathétique ! La destinée m'avait donc élu moi et nul autre...En effet, Kil'jaeden m'avait appris que ce Tombeau perdu renfermait le pouvoir absolu - un pouvoir qui ferait de celui qui le contrôlerait un dieu vivant. Medivh jura alors de révéler la position du Tombeau si j'acceptais d'utiliser les troupes de la Horde pour anéantir ses ennemis...

C'est ainsi que la Horde des orcs partit en guerre contre le royaume d'Azeroth."
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Enée
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:56

La Première Guerre de l'ascension des Orcs:

Relatée par Gul'dan, Chef du clan de Stormreaver (manuscrit datant de 604).


"Nous prîmes aux Humains les terres d'Azeroth, réduisant à néant tout ce que nous voyions. Garona, ma tueuse dévouée, moitié orc, exécuta pour moi le souverain d'Azeroth, le roi Llane, avant de m'apporter son coeur encore chaud et palpitant. La Horde avait maintenant conquis la domination d'Azeroth et vaincu les pitoyables vermisseaux qui défendaient ce royaume, pourtant, mes propres projets étaient bien menacés. En effet, un petit groupe de guerriers Humains s'était introduit dans la tour de Medivh pour provoquer le Sorcier dément en combat direct. Frappé, déchiré en son corps par les coups des glaives d'Azeroth, Medivh me fit parvenir à travers les sphères astrales des ondes télépathiques criant sa douleur. Malgré ma force et mes défenses, je fus moi-même atteint. Je tentai d'atteindre l'esprit du Sorcier pour lui extirper la position du Tombeau de Sargeras, malheureusement le Sorcier périt sous les coups des Azerothiens avant que je ne pus dérober le précieux secret. Comme je visitais encore son esprit à l'instant de sa mort temporelle, je subis moi aussi un violent contrecoup psychique qui me plongea dans un état de catatonie profonde.

Pendant des semaines je restai étendu, inerte, dans un état proche de la mort. Mes fidèles Sorciers veillaient sur moi. Je finis par m'éveiller pour apprendre que le pouvoir avait changé de mains au sein de la Horde. Blackhand avait été assassiné. Privé de mes pouvoirs magiques et de mes conseils, Blackhand s'était laissé surprendre, il était tombé dans le piège que lui avait tendu le plus fort et le plus respecté de ses généraux : Orgrim Doomhammer. Orgrim ne tarda pas à asseoir son pouvoir. Il justifia son acte en accusant le Destructeur de n'avoir pas été à la hauteur de sa tâche, et appuya ses affirmations sur de faux témoignages qu'il avait orchestrés.

La main du destin venait de me porter un coup terrible. Orgrim se mit en tête d'explorer les moindres rouages internes de la Horde, ne tolérant aucun point sombre. Ses espions réussirent à prendre en capture Garona, ma fidèle servante. Ils lui firent subir les pires tortures, la forçant à leur révéler l'existence et le lieu du repaire du Conseil des ombres. J'ignorais qu'elle fût si faible."
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MessageSujet: Re: [info] L'Histoire d'Azéroth   [info] L'Histoire d'Azéroth Icon_minitime27/3/2007, 12:56

"Matmarann referma délicatement le grimoire, la tête pleine de songes et de batailles. Regardant par la seul fenêtre de la pièce, on fond de son coeur...Il se dit:"Il est grand temps de changer le monde...Pour des temps meilleurs.""
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