Une nouvelle aube ...

Un soir quelques semaines après avoir quitter l'Ordre des Chevaliers d'Uther, à l'Abbaye de Northshire ... "Matmarann, jeune et estimé ami, tu as été désigné pour accomplir la plus formidable quête qui puisse se concevoir en ces temps troublées ... Faire briller la lumière".

Nous étions dans l'une des plus grandes salles de l'Abbaye où d'étranges volutes de fumée épousaient les arabesque du plafond. Les minuscules créatures qui s'affairaient entre les pages écornées des vieux grimoires ne nous prêtaient guère d'attention. Le longue chevelure argentée du prophète baignait dans un clair-obscure surnaturel, et la solennité pesait lourdement sur mes épaules. Un genou à terre, j'écoutais humblement le viellard qui, entre deux bouchées d'un exellent paté de grives aux cent parfums, prononçait des paroles qui allaient sceller mon destin depuis quelque temps hésitant.

La réputation d'Ollathair, n'est plus à établir. Il est l'un des plus grand prophète de notre époque ... et même pour certain d'une époque révolue. Lorsqu'on lui demandait s'il avait connu Uther ou les chevaliers d'Argent, il éludait la question d'un geste ironiquement évasif ...
Depuis qu'il était revenu a l'abbaye, il coulait de jours paisibles, entouré des autres prêtres. Là, le nez plongé dans la poussière de ses chers vieux grimoires, il partageait sont temps entre prière et grande recherche des secrets de notre monde. Mais il n'était pas tombé dans l'oubli et j'ai vu moult chevaliers, défendant l'ordre et la lumière venir le consulter ...

Je me nomme Matmarann, unique fils de Samildanach .

Ma jeunesse s'écoula dans l'abbaye de Northisre après la mort de me parents addoptifs. Mais l'homme propose, et la lumière disposent comme on dit dans nos églises. Le sort semblait s'acharner sur moi, Samildanach avait passé le Portail Noir avec ses neufs chevaliers d'argent, j'appris quelques temps après qu'il était mon véritable père.
Peu à peu je finis par plus me sentir à ma place dans l'ordre des chevaliers d'Uther, Ordre pour lequel je m'etais investi et surtout avec lequel j'avais partagé une grande période de ma vie ... Ma foi ne pouvait plus s'esprimer. Et je me sentai différent des miens. Ne sentant aucun soutien et ne voyant aucun changement. Je devais agir ... au moin pour eux.

"-Comment peut-on se prétendre ruiné, alors que l'on possède la foi la plus grande ?" Ollathair dardait sur moi l'acuité de son regard. "Ne suits pas les idées des autres, gardes ta foi en la lumière et bats-toi pour le convictions qui sont les tiennes. Restes avec moi un temps et sur ce que notre univers compte de plus sacré, je te prouverai que tu es sur le bon et le véritable chemin. Il va s'en dire que tu devra quitter les Chevaliers d'Uther pour continuer sur la vrai route."


Comment résister à pareille offre? Sachant que je voyais changer la foi de mes compagnons en belle paroles. je quitta l'Ordre et j'entrai immédiatement au service d'Ollathair, le suivit chaques jours, pour retourner à la source. Il n'eut jamais, je crois, l'occasion de se plaindre de mes services; quant à moi, je buvais son savoir.

-"Mon fils, dans la vie, il y a ceux qui ont la ferveur de la lumière et ceux qui disent combattre en son nom, et tu appartiens indéniablement à la première catégorie. Moi même, j'ai longtemps refléchi sur la vrai nature de la lumière et de la foi des hommes en elle. Mes yeux se sont usés sur bien des gens, bien de paladins ou de prêtres, et crois moi peu d'hommes peuvent se vanter de l'avoir contemplés. J'ai fais une découverte étonnante: Si tu veux que la lumière reste en ce monde, tu vas devoir guider les autres vers ta vision des choses ... La lumière ne sert a rien si elle n'est pas utilisée pour aider, pourdonner et pour partager. Mon fils, vas vers un nouvel Ordre qui saches t'accepter, vas vers des gens qui t'ecouteront ou qui t'enseigneront. Va partager ton savoir tout en partageant leur mots et garder ce que la lumière te dira de garder ... Laisses ton passé derriere toi ...ne le renie pas ...Mais il est temps pour toi de reprendre la route."

"-L'architèque que tu es saura mieux que personne rassembler les gens qui te méneront vers cet édifice fabuleux, que l'on nomme la foi. Et qui mieux qu'eux pourront te guider vers cette voie. Matmarann, loyal parmi les loyals, rejoinds les chevaliers de Lordaeron, fais-toi de nouveaux compagnons, de nouveaux amis. Il seront à tes cotés pour guider tes pas vers la plus grande quête de ces temps décadents."

Mon coeur sauta dans ma poitrine. Je revivais enfin ... Je me retirai alors dans mes appartements, encore sous le choc de cette conversation. La foi la plus totale régnait de nouveau dans mon coeur. Inutile de dire que je dormais très peu cette nuit là ...

(A SUIVRE)

L'abbaye de Northshire, la lumière ... ma foi qui allait m'accompagner tout au long de mes nouvelles pérégrinations. Ollathair m'avait redonné gout en mes convictions.
J'avais appris que le monde dans lequel je vie n'est qu'un passage avant le chemin qui menne à la véritable lumière. Azéroth et le Royaume dans haut cohabitent sans jamais se rencontrer, même si certains passages peuvent apparaître via un rayon lumineux, sortes de raccourcis d'un monde à un autre. La vrai lumière n'est pas immobile, loin sans faute, parcouru par des flots de sagesse générés par des forces vitales ou bien faissantes. Certains Prêtres vont jusqu'à penser qu'elle est une entité consciente, dont les autres dieux ou déesse ne seraient que les personnifications.

A l'aube des temps, les Titans, peuple mystique regroupant les sages d'entre les sages, constatèrent que ces flux lumineux risquaient de détruire le monde qu'ils voyaient pour Azéroth. Il tentèrent donc de limiter l'usage de celle-ci. Suivant leur adage trop de foi tue le monde, ils décidèrent de rassembler tous les livres jamais écrits pour en contrôler la diffusion. Afin de retrouver la vrai lumiere pendant des sciècles, des envoyés allant toujours par cinq parcoururent le monde pour retrouver ces livres, foulant des terres inconnues, des mondes ou même le soleil ne passait pas. On prit l'habitude de les appeler des Paladins ...

Mes préparatifs, afin de retrouver les "Chevaliers de Lordaeron" avaient été minutieusement pensés et réfléchis. Que l'on en juge: en plus de l'équipement de survie indispensable à tout voyageur traversant Azéroth, je décida d'y ajouter un petit livre rouge, ainsi que tout le matériel nécessaire au dessin et à l'écriture et un étui de cuir retroussé recouvert des plus fines arabesques, don magique d'Ollathair, afin que nous puissions correspondre par-delà les immensité des royaumes.

-"Lorsque tu souhaiteras correspondre avec moi, m'expliqua-t-il, il te suffiras d'étendre un peu de cette poudre de pierre soleil sur les mots que tu tracera. La lumière se chargera de me les faires parvenir quelque soit l'endroit où je me trouverai. Il va sans dire que je pourrai correspondre avec toi de la même manière. Mais prend garde ! Ce sable est d'une grande rareté, c'est pourquoi je te conseille de ne l'utiliser qu'en cas d'extrême urgance."

Nous abordâmes ensuite le délicat problème de mon viatique. Les frais occasionnés par une telle expédition ne manqueraient pas d'être considérables, mais il était impensable de travers les terres de la horde sans prendre de précautions. Divers sommes d'argent furent donc dissimulées dans mes vêtements, que j'avais fort amples et Ollathair me confia quelques lettres de crédit négociable auprès des rares amis qu'il avait su garder parmis les puissants royaumes, notament à Hurlevent. Sur ses conseils, j'emportai également des amulettes de protection, des herbes magiques et d'autres remèdes miracles. A quoi bon contrarier un veillard trop prudent ?

Enfin vient le moment du départ. L'aube printanière était fraïche et le arbres dansaient une sorte de ronde endiablée dans le jardin de l'Abbaye couvert de rosée. Ollathair avait tenu à m'accompagner jusqu'aux portes, me prodigeant ses derniers conseils. L'écoutant d'une oreille distraite, je laissai mon regard en proie à l'exaltation et à ma foi.

Après un dernier adieu au prophète, je savourai enfin les joies du renouveau. J'étais encore jeune, plein de nouveaux rêves et d'ambitions pour le monde, je devais retrouver "L'Ordre des Chevaliers de Lordaeron". C'est pourquoi je me dirigeai vers Hurlevent, cité du bastion humain où la lettre du vieux Prophète devrait m'ouvrir bien des portes ...
(A SUIVRE).

Durant deux jours, je traversai une region boisée et un coquet village où l'auberges servait au voyageur assoiffé une bière ma foi fort convenable.

Puis les terres cultivées renplaçèrent la foret; les maisons se firent de plus en plus présente. Je m'enfonçais enfin dans l'inconnu ...

La route semblait s'incurver vers le nord, alors qu'un sentier plus étroit s'enfonçait droit vers l'est au travers de taillis plus fournis. Sans une seconde d'hésitation, je décidai d'emprunter la route vers Hurlevent. Allons, les chemins les plus courts sont souvent les meilleurs !

Hélas, ma progression devint de plus en plus hasardeuse, compliquée par l'obscurité qui gagnait maintenant les bois. Bientôt, je me débattits contre des roseaux acérés, pataugeant sur un sol spongieux qui dégageait des remugles fétides ... J'étais perdu dans un marécage en plein Elwynn ! L'obscurité me semblait peuplée de choses innommables. Affolé, j'imaginais des visqueuses créatures noctures sortir de leur torpeur et se diriger lentement vers moi, la main sur la garde de mon épée. J'errai longtemps, le coeur soulevé par les miasmes des marécages, progressant avec peine entre les odeurs nauséabonds, trébuchant à plusieurs reprises dans d'infectes tourbières. J'avais perdu toute notion du temps.

Je pataugeais toujours dans ce cloaque, lorsque du sol monta une brune épaisse, surnaturelle, dont les vapeurs phosporescentes s'effilochaient au contact des mes membres engourdis. Devant moi, la forêt se raréfiait et seuls quelques arbres aux formes inquiétantes lançaient leurs branches tordues vers le ciel. Sous la faible lueur de la lune, je découvrais un spectacle magnifique et grandiose, d'une terrible beauté.

D'énormes blocs de pierre se dressaient hors des eaus noires, dans une verticalité approximative, s'élévaient en cercle autour d'un encore plus gros sur lequel on pouvait lire: "Pierre du souvenir: A la mémoire des soldats des royaumes de Hurlevent, tombés durant la première guerre." D'autres formaient lintaus, mais beaucoup gisaient fracassés. De l'ensemble se dégageait une force, une impression d'éternité, que l'abscence de toute décoration, de toute antiques piliers contribuait à rendre ces vestiges inquiétant, mais si imposants. Du fond de cette galerie de roches d'un autre âge, je distingeais des lueurs évanescentes scintiller. sorcellerie, voyageur égaré, ou campement improvisé ? Peu importe ! En cet instant tout me semblait préférable à la solitude et à l'errance ! Partagé entre crainte et curiosité, j'empruntai la voie ainsi tracée.

"Matmarann, mon garçon, tu devrais te préparer au combat!" disait en moi le paladin. Mais ma foi répondait aussitôt: "Va de l'avant, car qui sait quand tu pourras revoir de telles merveilles ?"

J'avançeais donc entre les Pierres, enjambant celles effondrées où renversées. Eclairés par les pâles rayons de la lune, je distinguais à peine ou je mettais les pieds.
Me déplaçais-je sur la galerie supérieur d'un ancien bâtiement ? était-ce un lieux religieux ? le toit du cité engloutie sous la terre ?
L'espace d'un instant, je crus discerner une masse sombre courant devant moi.

Je décidai donc de rester pres de ce monument perdu au mileu de nul part, fasciné par cette immense grandeur. Quelle terrible malédiction s'était-elle abattue ici ? J'en étais là de mes réflexions lorsque je remarquai, d'étranges runes circulaires gravées dans la roche dont la signification m'était inconnue.

Au moment où j'allais poser mes mains sur celles-ci, une voix impérieuse couvrit le cri plaintif des engoulevents:

-"Pour l'amour de la lumière et le respect des morts, ne fait pas un pas de plus !"
(A SUIVRE).